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25 novembre 2019

DETRESSE DES MIGRANTS SACRIFIES EN MER.

 

https://www.lexpress.fr/actualite/monde/europe/migrants-deux-avocats-veulent-que-l-ue-soit-poursuivie-pour-crime-contre-l-humanite_2081944.html?fbclid=IwAR0P0JnLQYpP8Uu8VK6ATfXue_y7Tho9behrnmuFBCb3xzKgCOjWxWhYHzc

"SACRIFICE DES MIGRANTS"

Migrants : deux avocats veulent que l'UE soit poursuivie pour crime contre l'humanité
Par LEXPRESS.fr avec AFP ,

Des migrants traversant le détroit de Gibraltar sur un bateau pneumatique en juin 2018

Des migrants traversant le détroit de Gibraltar sur un bateau pneumatique en juin 2018

 

Reuters/Jon Nazca

Les juristes Juan Branco et Omer Shatz ont transmis une plainte de 245 pages à la procureure de la Cour pénale internationale.

Deux avocats ont demandé ce lundi à la Cour pénale internationale (CPI) de poursuivre l'Union européenne et ses États membres pour crimes contre l'humanité. La raison : de la mort de milliers de migrants qui ont péri en Méditerranée en cherchant à fuir la Libye. Ces avocats, le Franco-Espagnol Juan Branco, et le juriste israélien Omer Shatz, tous deux basés à Paris, ont indiqué avoir transmis une plainte de 245 pages à la procureure de la CPI, Fatou Bensouda. 

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Le dossier, selon eux, fournit "suffisamment de preuves impliquant les hauts responsables et agents de l'UE et des États membres dans des crimes contre l'humanité commis en application des politiques migratoires de l'UE en Méditerranée et en Libye" depuis 2014. Plus de 12 000 personnes sont mortes depuis cette date en Méditerranée centrale, en tentant de rallier l'Europe depuis la Libye, ce qui en fait la route migratoire maritime la plus meurtrière au monde, selon l'ONU. 

Une politique migratoire visant à "sacrifier les vies des migrants"

Pour Juan Branco et Omer Shatz, l'UE a eu recours à "une politique migratoire fondée sur la dissuasion et visant à sacrifier les vies des migrants en détresse en mer". Le seul objectif était de "dissuader les personnes se trouvant dans une situation similaire de rechercher un refuge sûr en Europe", accusent les avocats dans leur plainte a obtenu une copie. 

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Et lorsque cette stratégie a échoué à cause des opérations de sauvetage des ONG, arguent-ils, l'UE a fait appel aux garde-côtes libyens pour intercepter et renvoyer les migrants dans des camps de détention inhumains en Libye. "Cela en sachant parfaitement que c'était des personnes par ailleurs accusées de crimes de guerre, contre l'humanité... Ils [l'UE] ont volontairement financé ces individus [les garde-côtes libyens, NDLR]", a déclaré Juan Branco, ancien collaborateur de la CPI. 

"L'UE a facilité la mort de milliers de personnes par noyade"

"Au lieu de secourir immédiatement les civils en détresse en mer, l'UE a facilité la mort de milliers de personnes par noyade", accusent encore les deux avocats. Il n'est toutefois pas établi comment le bureau de Fatou Bensouda traitera de leur plainte qui cible les dirigeants et les agents de l'Union européenne et des États membres mais aussi spécifiquement la France, l'Allemagne et l'Italie, trois pays membres de la CPI. 

"Cette accusation n'a pas de sens et ne repose sur aucun fondement juridique", a réagi le ministère français des Affaires étrangères en mettant l'accent sur la "forte mobilisation" de la France "pour lutter contre les trafics d'êtres humains et les passeurs", notamment par "un travail avec les pays d'origine et de transit". 

"À l'initiative de la France, le Conseil de sécurité des Nations unies a pris en juin 2018 des sanctions individuelles à l'encontre de personnes impliquées dans la traite d'êtres humains et les trafics de migrants en Libye", a-t-il souligné, pointant également un engagement au niveau européen pour trouver une réponse "au défi des migrations dans le respect du droit d'asile" et la participation de la France "à l'accueil de personnes secourues en mer". 

En février 2011, la Cour pénale internationale avait été saisie par le Conseil de sécurité des Nations unies pour enquêter sur les crimes commis en Libye depuis la chute de Mouammar Kadhafi. Elle enquête déjà sur les accusations de crimes commis à l'encontre des migrants et des réfugiés en Libye "afin de déterminer s'ils relèvent de la juridiction de la Cour". 

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